Renchérissent des salaires de la fonction publique et parapublique : le Parlement veut décider
A mi-janvier, le Conseil d’Etat décide d’attribuer le renchérissement de 0.8 % (y compris le rattrapage de 0.2%) aux employés de la fonction publique et parapublique alors qu’en décembre dernier le Grand Conseil avait refusé d’entrer en matière. Suite à cette décision, plusieurs motions urgentes ont été déposées pour traitement lors de la session de février du Grand Conseil. Les motions urgentes traitent de la demande de consacrer la part du bénéfice de la BNS au renflouement des divers fonds et au remboursement de la dette (UDC) jusqu’à l’adaptation des bases légales existantes afin que l’allocation des revenus exceptionnels soit soumise au Grand Conseil pour décision et priorisation (Le Centre, die Mitte Oberwallis). Quant au PLR, il va plus loin en demandant de modifier la loi fixant le traitement des employés de l’Etat du Valais datant du 12 novembre 1982, afin que toute décision d’adaptation du renchérissement sur les salaires soit soumise au vote du Parlement.
Après avoir pris connaissance de ces diverses motions urgentes, la FMEP a entrepris des démarches pour sensibiliser certains chefs de groupes de partis sur les effets d’une modification de la loi sur le traitement du personnel de l’Etat du Valais et les conséquences négatives qu’elles induiront.
Que le Grand Conseil souhaite recadrer le Conseil d’Etat, relève d’une démarche politique et d’un jeu entre le législatif et l’exécutif cantonal, qui ne doit pas impacter sur les conditions de travail du personnel de l’Etat du Valais. Ce que la FMEP regrette, c’est que de telles décisions du Parlement, se feront inévitablement au détriment du personnel de l’Etat du Valais.
L’Etat du Valais a publié, voilà quelques jours, les conclusions d’une enquête de satisfaction effectuée auprès du personnel de l’administration cantonale et du personnel enseignant courant 2024. Il en résulte très clairement que l’ensemble du personnel se sent toujours plus stressé et que la charge de travail reste élevée, voire très élevée. Il ressort également que ce stress élevé est la conséquence directe d’une sous-évaluation du nombre d’EPT (emploi plein temps) nécessaire à la réalisation qualitative du service sollicité par la population, que ce soit dans le domaine de l’administration cantonale, de l’enseignement ou des soins. Et voilà maintenant que ce même personnel subira une baisse de son pouvoir d’achat.
La FMEP dénonce depuis plusieurs années, cette situation tendue par rapport à la sous-dotation d’EPT dans la fonction publique et parapublique, qui engendre un stress constant, une dégradation de la santé au travail, ainsi qu’un service à la population plus lent et qualitativement réduit.
Après les débats de vendredi passé au Parlement et une demande du Conseiller d’Etat Roberto Schmidt de ne pas modifier la loi sur le traitement du personnel de l’Etat du Valais, le Grand Conseil a néanmoins décidé d’accepter les diverses motions urgentes.
Au cours des débats, les parlementaires ont évoqué, à plusieurs reprises, qu’ils n’ont rien contre les employés de l’État du Valais, ce qui ne les a pourtant pas empêchés de prendre des décisions contraires, en acceptant ces diverses motions urgentes dont les conséquences seront bien évidemment négatives pour l’ensemble du personnel.
La FMEP restera vigilante à l’évolution des modifications prévues de la législation et intensifiera ses actions et interventions.
Liens utiles:
- Contenu des diverses motions urgentes
- Liens vers les votes des diverses motions :
- Le Centre, die Mitte Oberwallis
- PLR
- UDC (motion transformée en postulat urgent)
